L'Algérie au Carrefour: La marche vers l'inconnu

« L’Algérie au Carrefour » est une compilation des écrits d’Amar Imache, un militant de la première heure pour le combat indépendantiste algérien entre les années 1920 et 1930. Ces écrits, englobent aussi bien ses brochures, sa lettre d’adieu à ses compatriotes restés en France au moment de rentrer en Algérie en 1947, ainsi que quelques articles écrits et signés de sa plume en tant que Secrétaire Général du parti politique « l’Etoile Nord-africaine » et Rédacteur en chef du journal El Ouma (organe du parti). La 1ère brochure intitulée « l’Algérie au Carrefour – la marche vers l’inconnu », parue en 1937, d’où le titre du présent ouvrage d’ailleurs, est un vrai réquisitoire contre le projet Blum-Violette de 1936 qui prône l’assimilation et le rattachement de l’Algérie à la France. Le 2ème opuscule « l’Afrique dans l’angoisse » écrit en 1939, est un appel à l’unification des rangs de tous les Africains pour lutter contre l’impérialisme et le colonialisme en Afrique. Dans la 3ème brochure écrite en 1946, à son retour des camps de concentration en Allemagne, et intitulée « l’Heure de l’élite », il y a dénoncé la position des élus et des intellectuels algériens qui n’ont pas pris position et dénoncé les sanglants événements du 8 mai 1945 où des milliers d’Algériens ont perdu la vie. Durant la même année 1946, au lendemain de la seconde guerre mondiale, il écrit son 4ème opuscule « Cyclones sur le monde » dans lequel il appelé les Hommes à faire preuve de plus de sagesse pour ne pas connaître un 3ème cyclone (allusion à une 3ème guerre mondiale). En février 1947, usé, malade et marqué par ses nombreux séjours dans les prisons en France et les camps de concentration en Allemagne, il décide de rentrer en Algérie. A la veille de son retour, il écrit une lettre à ses compatriotes restés en France et intitulée « Lettre d’adieu aux Algériens résidant en France ». Dans cette lettre, en tant que vieux militant aguerri, il leur donne des conseils pour rester unis, dépasser leurs divergences, mais aussi pour se libérer du culte de la personnalité et ne se concentrer que sur l’objectif commun qui est l’indépendance de l’Algérie. Il meurt le 7 février 1960 dans son village natal, pendant le blocus alimentaire imposé par l’armée française à ce même village.