L'histoire de l'alphabet n'a jamais été approfondie pour la raison qu'on ignorait son origine. Certes, on attribue aux Phéniciens son introduction en Grèce, mais on ne leur reconnaît que le rôle de facteur intermédiaire. Cependant une étude purement philologique des noms des lettres, (alif , ba en arabe alpha bêta en grec , etc ) aurait démontré que la création de l'instrument qui concrétise les produits de la pensée ne pourrait être attribuée qu'à un peuple arabe . Cet instrument était à l'origine représenté par l'écriture idéographique assyrienne. Ce n'est que fort longtemps après qu'il fut transformé en lettre alphabétiques. La Babylonie a été son berceau primitif, comme elle fut aussi le berceau de l'aïeule de toutes les civilisations mondiales.
La Phénicie eut à la fois le privilège de la propagation de cette civilisation et celui de la diffusion de son alphabet. Et voilà pourquoi on lui donne le nom d'alphabet phénicien. Les monuments existants et les dates sont là pour démontrer qu'aucun peuple n'a devancé le peuple arabe de la Babylonie ni pris part avec lui à cette création qui est , sans contestation , le pas initial pour le développement intellectuel de l'espèce humaines .
Ce pas qui sépare l'homme de l'animalité, l'Arabe seul l'a franchi le premier, pour son propre bien d'abord et ensuite pour le bonheur général de l'humanité.
On ne sait pas au juste ce qu'on doit admirer le plus en l'Arabe : la création de l'alphabet ou la fixation des lettres à vingt-deux seulement.
Car on peut fouillet tant qu'on voudra on n'en trouvera pas une de plus. Il y a seulement la différence de prononciation douce ou rude suivant les climats qui donne l'illusion de l'existence d'autres sons, portant d'autres lettres.
Et il est logique de dire que l'Arabe n'est arrivé à ce résultat qu'après avoir étudié longuement la formation du langage.
La question du langage occupa les savants depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours
